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De quand date la première voiture électrique ? Les pionniers

Si vous faites partie des personnes pensant que la voiture électrique n’est qu’à son balbutiement depuis une vingtaine d’années, alors, lisez l’histoire qui suit, car vous êtes très loin de la naissance de la première voiture électrique, de son évolution et des pionniers qui l’ont fait rouler, voici de nombreuses décennies, maintenant.

La naissance de la première voiture électrique

C’est en 1834 que la toute première voiture électrique est née. Mais avant, remontons à 1802 pour comprendre le principe de cette découverte. À cette époque, Sir Henry Davy évoque le principe de la pile à combustible. Dans les années 1830, un autre Anglais du nom de Sir William Grove plonge deux lames de platine dans un électrolyte acide et invente ainsi la première pile à combustible à l’hydrogène puis la seconde à l’oxygène. L’aiguille de son galvanomètre montre une décharge énergétique en regardant la déflexion de l’aiguille de l’appareil. La toute première voiture électrique est alors créée en 1834. La commercialisation du premier véhicule électrique date de 1852, mais il n’utilise pas de batterie rechargeable et il faudra alors attendre l’invention de la batterie rechargeable au plomb acide créée par Gaston Planté, puis les recherches de Camille Faure pour que la voiture électrique fonctionne correctement.

Les premières courses

En 1894, la course Paris Rouen est organisée par le Petit Journal. Sur 102 participants, 4 voitures électriques sont engagées, mais aucune d’elles ne viendra se distinguer et franchir les marches du podium. En 1895, Charles Jeantaud participe à la course Paris Bordeaux sur une voiture électrique et arrive dernier. La voiture à moteur thermique prend le pas sur la voiture électrique et son autonomie est plus importante.

Premier record de vitesse de la voiture électrique

La voiture électrique ayant battu le premier record de vitesse, se nomme la Jamais Contente. Elle est construite par Camille Jenatzy. En 1899, elle dépasse 100 km/h et pat le premier record de vitesse. En 1920, des taxis électriques sont lancés dans la ville de New-York. À cette époque, il faut savoir que 38 % du marché automobile américain fonctionne à l’électricité. La voiture électrique est facile à démarrer et ne provoque aucun nuage de fumée noire au démarrage. Dans ces années-là, la voiture électrique est supérieure à la voiture thermique. Par contre, il faut la recharger et il faut une colonne de charge. Il est prévu des modèles dans les grandes villes, qui sont de la grosseur d’une boite à lettres afin que les voitures électriques puissent recharger leurs accumulateurs. Il faut alors mettre un jeton dans le compteur, couper les coupe-circuits différents, l’interrupteur bipolaire et choisir l’intensité de charge avec le commutateur du rhéostat de l’intensité de charge allant de 25 A à 80 A pour remplir la batterie.

La voiture électrique et les chargeurs de batterie

La voiture électrique intéresse les grandes entreprises de l’époque, mais pas les particuliers à cause des recharges qui sont indispensables pour la mise en circulation de ces véhicules électriques. En 1898, une entreprise produit des fiacres électriques et crée la Compagnie française des voitures électromobiles. Une station de recharge est installée rue Cardinet à Paris. Elle est capable de recharger 40 voitures en même temps. L’année suivante des fiacres électriques circulent dans la capitale française. En 1904, Louis Krieger patron de la Compagnie parisienne des véhicules électriques, invente l’Electrogenia qui est alors le premier véhicule français reliant la capitale à Châtellerault sans recharge. Pour les longues distances, le moteur thermique reste plus fiable, mais pour les plus courtes, la voiture électrique prend le pas, car elle est propre, élégante, sans bruits et sans odeurs nauséabondes. Elle est alors considérée comme la voiture idéale de promenade ou de ville. De plus, sa conduite est plus facile, car il n’y a pas besoin de changer de vitesse.

La voiture électrique aux années 1930

Pour les premiers clients les plus fortunés, la voiture est un moyen de liberté commençant à servir au tourisme. Sur les longues distances, on utilise alors des véhicules à moteur thermique, mais pour aller à quelques dizaines de kilomètres, la voiture électrique individuelle se développe, mais malheureusement pas assez et elle disparaît petit à petit.

 La voiture électrique et la Première Guerre Mondiale

Quand la guerre de 14-18 éclate, 45 000 véhicules à moteur thermique voient le jour chaque année. Charles Jeantaud et Louis Krieger, pionniers de l’électrique, se recycle dans les moteurs thermiques à essence ou diesel. L’Allemagne multiplie ainsi la puissance pour ses camions. La traction électrique est alors consacrée à certains véhicules urbains utilitaires comme les chariots des halles, des bus de Lyon, des trolleys de Rouen, de Modane ou des véhicules de livraison à Nancy, etc.

Pénuries et interdictions pendant la Seconde Guerre Mondiale

Pendant la seconde guerre mondiale, débutant en 1939, de nombreuses pénuries affectent notre pays sous l’occupation allemande. La voiture électrique peut alors avoir une seconde chance, car le pétrole manque. Des véhicules à gazogène, à alcool ou a acétylène sont lancés ainsi que de nouvelles voitures électriques voient le jour. De plus, il a été construit de grands barrages hydroélectriques dans le sud du pays entre les deux guerres. En mars 1941, Peugeot lance la 202 nommée aussi VLV ou voiturette légère de ville. Cette voiture électrique a une autonomie de 80 km/h et route à 32 km/h au maximum. 361 véhicules sont vendus, mais n’arrivent pas à convaincre l’opinion publique. L’aluminium qui est un métal léger et que l’on emploie dans la construction des voitures électriques, vient à manquer. Les coupures électriques à répétition sont de plus en plus nombreuses et sur ordre du commandement militaire allemand en France, la production des voitures électriques est interdite le 10 juillet 1942.

Une renaissance de la voiture électrique dans les années 70

C’est en 1970 que Nissan présente une citadine électrique au salon automobile de Tokyo. La voiture a 2 portes et 2 places. Son moteur de 5 kW est couplé à une batterie de 120 V 60 Ah. Sa vitesse est limitée à 40 km/h. Elle est plus petite que la Smart Fortwo de maintenant avec 2,41 m de long et 1,35 m de large. En 1971, le Japon développe des véhicules électriques et en 1973, il livre 2 utilitaires pickup avec une charge utile d’une tonne. Ces véhicules ont une vitesse de 40 km/h et une autonomie de plus de 300 km.  Certains d’entre eux, dotés d’un moteur de 27 kW, frisent 90 km/h. En 1977, un de leurs véhicules électriques peut transporter 6 personnes en plus du conducteur et d’un accompagnant à l’avant.

Les années 80

En 1983, la March EV-1 est la 1ère voiture électrique utilisant un moteur asynchrone qui est couplé à une transmission à 2 vitesses. Elle est électromagnétique. La batterie au nickel-fer à une autonomie de 160 km. En 1987 la March EV-2 cabriolet utilise un moteur électrique synchrone à aimants permanents. Nissan va produire plusieurs dizaines de minibus et 40 exemplaires sont produits pour les hôtels. En 1988, ce sont des bennes à ordures qui sont produites. Elles sont exploitées dans la ville japonaise de Yokohama.

Les modèles thermiques passant à l’électrique dans les années 90

Dans les années 90, des modèles de véhicules thermiques passent à l’électrique chez Nissan. Un véhicule transportant des personnalités va à 40 km/h et dispose d’une autonomie de 100 km. En 1994, Nissan développe l’Avenir EV pour des compagnies d’électricité. En 1995, Prairie Joy EV revendique alors le titre de la 1ère voiture électrique à trouver son énergie de cellules cylindres lithium-ion. Une trentaine de voitures sont produites pour servir à une station norvégienne pendant plus de 5 ans et dans des froids polaires. Certains nouveaux véhicules électriques ont alors une autonomie de 200 km pour une vitesse de 120 km/h.

Les années 2000

Cette nouvelle décennie voit l’Hypermini EV en novembre 97 qui est une citadine roulant à 100 km/h pour une autonomie de 115 km. En 2005, arrive le Pivo à la carrosserie futuriste avec 180 km/h et 250 km d’autonomie. En 2008, le Nuvu à  il possède des petites cellules solaires sur son toit en verre. En 2009, la Leaf est commercialisée par Nissan. Son autonomie est de 160 km et son moteur électrique a 80 kW de puissance.

Depuis cette date, tous les constructeurs se sont mis à fabriquer des voitures électriques. Depuis 2019, les voitures électriques se vendent de plus en plus sur tous les marchés de la planète. En France, elles ne représentent que 1,9 % des ventes en 2019. Ces trois dernières années, il existe une avalanche de nouveautés en matière de voitures électriques allant de la petite citadine à des berlines plus conséquentes. Le lancement de modèles à zéro émission en 2020 a battu tous les records. L’autonomie est de plus en plus importante et atteint jusqu’à près de 500 km. De nombreuses aides d’État ont été mises en place pour que les particuliers les achètent plus facilement et leur coût est ainsi réduit. Alors, est-ce vraiment le vrai début de la voiture électrique à grande échelle ?

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